Tom Vrancken : un expert engagé dans la lutte contre les frelons asiatiques
Tom Vrancken est un apiculteur passionné et un exterminateur professionnel spécialisé dans la lutte contre les frelons asiatiques. Originaire de Belgique, passionné par la nature, il a commencé à s’intéresser aux abeilles en 2015, transformant rapidement cette passion en une activité à part entière. Depuis 2023, il utilise des méthodes non toxiques et innovantes pour protéger à la fois l’environnement et les abeilles.
Coordonnateur provincial du groupe Vespawatchers, il agit pour la sensibilisation du public et la gestion de l’espèce invasive Vespa velutina.
« Les abeilles sont bien plus qu’un simple insecte, elles sont un pilier de notre écosystème et méritent toute notre attention. «
Tom Vrancken, apiculteur belge passionné
Une étude pour comprendre les nids en hiver
En novembre 2023, Tom Vrancken a mené une étude approfondie pour répondre à une question cruciale : les nids de frelons asiatiques doivent-ils être détruits en hiver ?
ALLO FRELONS relaye aujourd’hui son travail. Voici un résumé de ses observations et de ses conclusions.
Contexte de l’enquête
Le 25 novembre, un nid de frelons asiatiques (Vespa velutina) a été retiré et placé en conditions contrôlées pour analyser la production de gynes (reines potentielles). L’objectif était de combler les lacunes sur le cycle de vie de ces insectes en fin de saison, en particulier lorsqu’ils semblent inactifs.
A propos des frelons asiatiques: « Mieux on comprend leur mode de vie, plus on est efficace pour limiter leur impact dévastateur. «
Tom Vrancken, destructeur de frelons asiatiques en Belgique
Méthodologie de l’étude
- Préparation du nid : Le nid était situé à 3 mètres de hauteur et a été retiré avec précaution. Il a été placé dans une pièce où les frelons présents ont été nourris avec une solution sucrée.
- Conditions contrôlées : La température a varié entre 11 °C la nuit et 15-18 °C le jour, avec une humidité d’environ 75 %.
- Observation et comptage : Les reines, mâles et ouvrières quittant le nid ont été collectés, pesés et enregistrés quotidiennement.
Résultats principaux
- Composition totale :
- 542 gynes (reines potentielles).
- 413 mâles.
- 207 ouvrières.
- Nombre total d’individus : 1 162.
- Caractéristiques des reines :
- Les reines en début d’étude étaient plus lourdes (entre 0,70 et 0,80 g) que celles de la fin (0,50 à 0,70 g), probablement à cause du manque de protéines.
- 7 reines présentaient des ailes réduites, probablement dues à un virus (DWV).
- 42 reines pesaient moins de 0,60 g, mais montraient des caractéristiques anatomiques confirmant leur statut.
Observations notables
- Absence d’accouplement : Aucun comportement d’accouplement n’a été observé, ce qui soulève des questions sur la capacité des reines à se reproduire dans des conditions contrôlées ou a des températures hivernales.
- Activité réduite : L’activité a diminué significativement au fil des semaines, avec peu de reines quittant le nid en fin d’étude.
- Consommation de sucre : 1,5 kg de sucre a été consommé sur 23 jours, principalement durant les premières semaines.
Implications des résultats
- Production massive de gynes : Chaque nid peut produire plus de 500 reines potentielles, prêtes à fonder de nouvelles colonies.
- Timing crucial pour l’intervention : Contrairement à l’idée que les nids sont inactifs fin novembre, ils peuvent encore contenir des centaines de reines en hiver.
- Impact des conditions extérieures : Il reste à déterminer si les reines qui quittent les nids en hiver peuvent survivre et se reproduire dans des conditions naturelles.
Conclusion et recommandations
- Faut-il détruire les nids l’hiver ? Cette étude montre qu’il est crucial de retirer les nids même tard dans la saison, tant qu’ils contiennent encore des reines. Cela permet de limiter la prolifération de l’espèce invasive.
- Sensibilisation du public : Informer la population que des nids actifs peuvent encore exister en novembre et décembre est essentiel.
- Recherche supplémentaire : Des études sur la survie et l’accouplement des reines en conditions hivernales sont nécessaires.
Vers une meilleure gestion des frelons asiatiques
Grâce à des experts comme Tom Vrancken, la compréhension des frelons asiatiques progresse, offrant des solutions concrètes pour protéger les abeilles et nos écosystèmes. L’hiver n’est donc pas une excuse pour relâcher les efforts : chaque nid éliminé compte.
Last Updated on décembre 20, 2024 by Castagné Guillaume