Le frelon asiatique : que dit la science en 2026 ?
La science révèle que le frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax) constitue une menace majeure pour les écosystèmes européens, notamment pour l’apiculture et la biodiversité des insectes pollinisateurs.
Originaire de Chine, cette espèce invasive s’est établie en France en 2004 et a colonisé environ 70% du territoire en deux décennies, progressant à un rythme d’environ 100 km par an. Les recherches scientifiques démontrent que ce prédateur opportuniste s’attaque à plus de 1 449 espèces d’insectes, dont 43 des 50 espèces les plus consommées sont des pollinisateurs essentiels. Contrairement à la perception commune, l’ensemble des millions de frelons asiatiques en Europe proviendraient d’un seul individu fécondé arrivé accidentellement via des conteneurs de poteries en provenance des provinces chinoises du Zhejiang et du Jiangsu.

Les origines génétiques et l’invasion
L’hypothèse du conteneur unique
Les analyses génétiques les plus récentes ont établi que l’invasion européenne du frelon asiatique provient d’un seul événement d’introduction. En combinant les données d’ADN microsatellites et d’ADN mitochondrial, les chercheurs ont pu localiser l’origine géographique de la population invasive dans une zone comprise entre les provinces chinoises du Zhejiang et du Jiangsu, zone qui englobe Shanghai et la ville de Yixing, renommée pour la production de poteries. Cette découverte corrobore l’hypothèse selon laquelle le frelon asiatique aurait voyagé accidentellement en France via des conteneurs de poteries chinoises importées par le port du Havre en 2004. La très faible diversité génétique de la population européenne – tous les millions de frelons provenant d’une unique lignée génétique – représente paradoxalement une opportunité pour les chercheurs qui envisagent des stratégies de lutte basées sur cette homogénéité génétique.
Expansion rapide du territoire
Depuis sa première identification dans le Lot-et-Garonne en 2004, la colonisation du frelon asiatique s’est faite à une vitesse remarquable. Moins de deux ans après sa découverte, en 2006, l’espèce était déjà présente dans 13 départements du sud-ouest français. Actuellement, la zone envahie couvre environ 70% du territoire français, avec une progression du front invasif d’environ 100 km par an. Le frelon figure également sur la liste des espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l’Union européenne et a également été repéré en Espagne, au Portugal, en Belgique, en Italie et en Allemagne. En France, il est classé comme un « danger sanitaire de deuxième catégorie » pour l’abeille domestique en raison de son impact économique sur la filière apicole.
Biologie et cycle de vie
Caractéristiques morphologiques et identification

Le frelon asiatique, plus précisément la sous-espèce Vespa velutina nigrithorax, possède des caractéristiques morphologiques distinctives qui permettent son identification. La tête est de couleur orangée, le thorax est noir, tandis que l’abdomen présente une dominante sombre cerclée d’une unique bande jaune-orangée marquée d’un triangle noir. Les pattes sont jaunes, ce qui justifie son appellation de « frelon à pattes jaunes ». Cette morphologie est très différente du frelon européen (Vespa crabro) qui possède une tête jaune et brune et un abdomen entièrement jaune rayé de noir. Il est important de noter que, dans son aire d’origine du sud-est asiatique, cette espèce présente une douzaine de formes différentes, mais ces variations de coloration ne s’expliquent ni par l’histoire évolutive ni par la position géographique des populations.
Structure et composition des colonies
Les colonies du frelon asiatique présentent une organisation sociale complexe. Les reines mesurent entre 2,5 et 3,5 cm et ont une espérance de vie d’un an. Chaque reine fonde sa propre colonie au printemps, entre mars et début août, en commençant par pondre un œuf par jour en début de saison. Le développement des larves varie considérablement : il nécessite entre 33 jours dans les nids secondaires et 53 jours dans les nids primaires, selon les conditions météorologiques et la quantité de nourriture disponible.
Mi-juin, la colonie ne compte que des ouvrières, puis vers la fin de l’été, elle inclut également des mâles et des femelles sexuées (les gynes), qui sont les futures reines. Ces femelles sexuées passent l’hiver en diapause dans un endroit abrité, souvent enterré, et émergent au printemps pour fonder de nouvelles colonies. Les ouvrières mesurent entre 1,5 et 2,5 cm et ont une longévité moyenne de trois semaines. Fait remarquable, les insectes qui émergent d’une jeune colonie ont été moins nourris à l’état larvaire et sont en moyenne de plus petite taille (moins de 2 cm), tandis que la taille moyenne des insectes augmente avec celle de la colonie.
Construction du nid
Les nids des frelons asiatiques sont construits à partir de fibres de cellulose mâchées, comme chez la majorité des guêpes. Le nid primaire est édifié dans un recoin abrité, comme un cabanon de jardin, par la reine fondatrice à la sortie de l’hiver, et dépasse rarement la taille d’un gros melon. Ce nid primaire est composé de galettes qui abritent le couvain, reliées par des piliers et protégées par une enveloppe. Lorsque la colonie atteint environ 200 individus, les frelons abandonnent généralement le nid primaire pour bâtir un nid secondaire plus volumineux, dans lequel la fondatrice pourra pondre beaucoup plus d’œufs puisque chaque cellule peut accueillir deux à trois naissances par saison.
Régime alimentaire et impact écologique
Prédation et opportunisme alimentaire
Vespa velutina est un prédateur et/ou charognard opportuniste qui se nourrit d’une grande variété d’insectes et d’araignées, ainsi que de viande provenant de carcasses de vertébrés. À l’état adulte, le frelon se nourrit de fruits mûrs et de nectar. Cependant, pour nourrir ses larves, il capture différents insectes : selon les données disponibles, environ 40% d’abeilles, 30% de mouches et 20% de guêpes constituent son régime, le reste étant constitué de plus de 150 espèces d’insectes. Un nid peut consommer plus de 11 kg d’insectes par an.
Une étude récente menée par l’Université d’Exeter publiée dans le Journal of Science of the Total Environment met en lumière l’ampleur remarquable de son impact écologique. Les chercheurs ont découvert que le frelon asiatique s’attaque à 1 449 espèces d’insectes, dont 43 des 50 espèces les plus consommées sont des pollinisateurs. Parmi ces pollinisateurs, on retrouve les trois principaux pollinisateurs de cultures en Europe : l’abeille domestique, le bourdon terrestre et le bourdon des prés. De plus, l’étude révèle que le régime alimentaire du frelon varie fortement selon les saisons et les régions, prouvant qu’il s’agit d’un prédateur particulièrement flexible et adaptable.
Impact spécifique sur l’apiculture
En France, le frelon asiatique a acquis rapidement le statut de prédateur majeur des abeilles domestiques dans le milieu apicole. En environnement urbain, les abeilles constituent environ 80% du régime alimentaire du frelon, tandis qu’à la campagne, elles en constituent 45%. Cet insecte attaque et consomme les ouvrières et parfois même le couvain dans les ruches, réduisant de manière importante les colonies. Cette prédation crée un grand stress chez les abeilles qui sortent moins de la ruche et récoltent moins de pollen et de nectar – ressources qui leur sont pourtant essentielles pour passer l’hiver.
L’impact du frelon sur les populations d’abeilles représente un coût économique substantiel pour l’apiculture, en termes de réduction de production de miel et de perte de colonies. De plus, cette prédation pourrait avoir des conséquences sur les services de pollinisation que les abeilles assurent, sans parler de son impact sur les autres pollinisateurs. Il est important de noter que le frelon représente aussi une menace indirecte pour la biodiversité en raison de l’impact négatif des campagnes incontrôlées de piégeage non sélectif.

Menace pour les insectes pollinisateurs
Les insectes, dont les pollinisateurs, jouent un rôle vital dans le fonctionnement des écosystèmes, notamment en assurant la pollinisation, la décomposition et le contrôle des nuisibles. Or, la majorité des populations d’insectes sont déjà en déclin, fragilisées par l’urbanisation, l’usage de pesticides et la destruction de leurs habitats naturels. L’expansion du frelon asiatique ajoute une menace supplémentaire à cette situation critique. Face à cette convergence de menaces, les chercheurs alertent sur la nécessité de mesures de contrôle rigoureuses pour limiter son expansion et prévenir l’accélération de l’effondrement des populations d’insectes en Europe, avec des conséquences directes sur la biodiversité et la sécurité alimentaire.
Propriétés toxicologiques et dangers pour l’humain
Composition et potentiel toxique du venin
Le venin du frelon asiatique présente des caractéristiques toxicologiques distinctes des autres hyménoptères. Le volume de venin injecté est d’environ 300 microgrammes chez le frelon Vespa, soit environ 20 fois plus que celui de la guêpe (10-15 microgrammes). Le venin du frelon à pattes jaunes entraîne une réaction toxique d’autant plus sévère que le nombre de piqûres est élevé. En réalité, il contient globalement plus de molécules toxiques que d’autres venins, et sa toxicité est amplifiée par la quantité de venin injecté.
Le venin peut aussi être responsable d’une réaction allergique non liée à la dose injectée, une seule piqûre suffisant à la déclencher chez certains individus. Certains envenimations par le frelon asiatique se caractérisent par l’observation d’une zone de nécrose et/ou d’un gonflement autour de la piqûre.
Que ce soit pour une piqûre de frelons ou de guêpes, les gestes à adopter seront les mêmes: Piqûre de guêpe, que faire ? soulager la douleur, gestes d’urgence.
Risques sanitaires pour l’humain
Entre 2014 et 2023, 6 022 envenimations par des hyménoptères ont été enregistrées par les Centres d’antipoison français (CAP). Parmi celles-ci, 91 étaient graves (1,5%), pouvant menacer le pronostic vital ou conduire au décès. Les frelons étaient responsables de 38% des formes graves d’envenimation, tandis qu’ils ne représentaient que 25% du total des envenimations. Vespa velutina peut donc être responsable d’envenimations graves pour l’humain, notamment en cas de piqûres multiples, de piqûre unique localisée sur une muqueuse (bouche, gorge) ou encore en cas d’allergie au venin.
Stratégies de défense naturelles et recherche scientifique
La défense thermique des abeilles asiatiques
La science a mis en lumière une stratégie de défense naturelle remarquable développée par les abeilles asiatiques qui cohabitent avec le frelon depuis longtemps. En Asie, l’abeille locale, Apis cerana, a co-évolué avec Vespa velutina nigrithorax et a développé une technique efficace appelée « heat balling » (ou « boule thermique »). En se regroupant et en formant une boule compacte autour du frelon, les abeilles asiatiques battent frénétiquement des ailes pour faire monter la température au-dessus de 45°C, une température létale pour le frelon. Elles exploitent une différence physiologique cruciale : tandis que les abeilles peuvent supporter des températures jusqu’à 53°C, le frelon asiatique ne peut survivre au-delà de 45°C.
Malheureusement, les abeilles européennes sont démunies face à cette menace. L’abeille européenne (Apis mellifera) n’a pas co-évolué avec le frelon asiatique et ne possède pas cette stratégie de défense sophistiquée. Cela explique en partie pourquoi la prédation du frelon est si efficace et dévastratrice en Europe.
Recherche en communication chimique et lutte biologique
L’Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte (IRBI, CNRS-Université de Tours) développe depuis plusieurs années des méthodes de lutte raisonnée contre le frelon asiatique. Les chercheurs, dont Eric Darrouzet avec qui nous avons contact chez ALLO FRELONS, ont concentré leurs efforts sur deux axes principaux : l’étude des phéromones et le développement de systèmes de destruction non toxiques.
Concernant les phéromones sexuelles, une étude réalisée en partenariat avec la Chine a permis d’identifier et d’analyser les phéromones sexuelles des femelles reproductrices. Trois molécules d’intérêt ont été identifiées et testées dans différentes conditions en France et en Chine. Le mélange des trois composés à une concentration précise a permis d’attirer les mâles frelons français et chinois. Cette avancée ouvre la perspective d’un piégeage sélectif utilisant les phéromones sexuelles, capable d’attirer uniquement les frelons asiatiques tout en épargiant les autres insectes.
Une autre étude menée à l’IRBI s’intéresse à la phéromone d’alarme. Cette phéromone, située dans la glande à venin des frelons, permet à ces derniers de signaler un danger et de recruter des congénères pour défendre la colonie. La composition de cette phéromone a été identifiée, et des composés d’intérêt ont été synthétisés puis testés en laboratoire et actuellement sur le terrain. Cette étude vise à développer un piège contre les ouvrières afin de protéger des sites critiques comme les ruchers.
Biologie fondamentale et signature chimique des nids
Au-delà des applications pratiques, la compréhension de la biologie fondamentale du frelon asiatique est essentielle. Une thèse de doctorat menée depuis octobre 2020 à l’IRBI s’intéresse à la dynamique et la régulation de la communication chimique chez le frelon asiatique. Les recherches ont révélé que les nids ont eux-mêmes une signature chimique distinctive. Le marquage des nids a été analysé pour déterminer si le frelon asiatique pouvait marquer son environnement avec des hydrocarbures. Les études ont montré une évolution rapide de la signature chimique et que celle-ci pouvait être modifiée en fonction de l’environnement.
Lutte thermique : la technologie HeatNest
Face aux limites des méthodes chimiques, les chercheurs ont développé une approche thermique biomimétique. Inspirée par la stratégie de défense naturelle des abeilles asiatiques (le heat balling), la technologie HeatNest utilise l’injection de vapeur d’eau pour détruire les nids de frelons asiatiques. Le dispositif fonctionne en injectant de la vapeur à une température létale pour les frelons, en diffusant une chaleur qui tue efficacement ces nuisibles et leurs larves.
L’appareil HeatNest, équipé d’un tube perforé avec une tête pouvant percer les nids et relié à un réservoir d’eau chauffée jusqu’à vaporisation, peut être fixé sur une perche télescopique permettant d’atteindre des nids accrochés en hauteur, jusqu’à 20 mètres. Les premiers tests en laboratoire ont montré que les frelons n’ont pas de conduite de fuite coordonnée face à une exposition prolongée à la chaleur. Octobre 2019 a marqué un succès décisif : testé sur un gros nid à Nantes, HeatNest s’est avéré totalement efficace, avec le nid devenant complètement inactif quatre jours après l’intervention. Cette approche présente l’avantage majeur d’éliminer les frelons sans utiliser de pesticides, évitant ainsi les risques pour l’écosystème et la santé humaine. A suivre.
Autres stratégies et prédateurs naturels
La recherche scientifique explore également d’autres voies prometteuses. Parmi les prédateurs naturels du frelon asiatique figurent certains oiseaux comme la bondrée apivore (un rapace spécialisé), bien que rare à observer en France. La poule noire de Janzé est également appréciée par les apiculteurs car elle s’attaque particulièrement aux frelons et défend les ruches.

Au niveau des parasitoïdes, la mouche Conops vesicularis (mouche tueuse de frelons) pond ses œufs directement dans l’abdomen des frelons adultes, notamment les reines au printemps. Une fois écloses, les larves se développent à l’intérieur de l’hôte, le tuant de l’intérieur. Des nématodes comme Pheromermis vesparum peuvent parasiter les larves de frelons asiatiques, bien que leur cycle de vie soit complexe, nécessitant des hôtes intermédiaires aquatiques qu’on trouve dans des zones humides et peu polluées. Étonnamment, en 2014, le Jardin des Plantes de Nantes a découvert que des urnes de Sarracenia, une plante carnivore originaire d’Amérique du Nord, contenaient des cadavres de frelons asiatiques.
Cadre réglementaire et stratégies de lutte
Contexte législatif en France
La menace représentée par le frelon asiatique a conduit à une mobilisation législative. En France, la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a complété le code de l’environnement pour intégrer les dispositions législatives permettant d’agir contre les espèces exotiques envahissantes, dont le frelon asiatique. Plus récemment, depuis le 15 mars 2025, la nouvelle loi « visant à endiguer la prolifération du frelon asiatique et à préserver la filière apicole » est entrée en vigueur. Cette loi, portée par un collectif de députés soucieux des enjeux écologiques et économiques, vise à structurer et harmoniser les moyens de lutte contre cette espèce invasive.
Objectifs de la stratégie nationale
La nouvelle stratégie française poursuit des objectifs équivalents et primordiaux. Le premier objectif est la protection des ruchers, visant à diminuer la pression de prédation des frelons asiatiques sur les colonies d’abeilles, ce qui provoque des pertes importantes pour les apiculteurs et impacte les productions végétales. Le deuxième objectif concerne la protection de la biodiversité, en reconnaissant que le frelon asiatique est une espèce exotique envahissante et un prédateur de nombreux insectes, y compris les pollinisateurs. Enfin, le troisième objectif vise l’amélioration de la sécurité du public, des apiculteurs et de certaines professions impactées.
Limites des approches classiques
Il est important de noter que aucune mesure de lutte contre le frelon n’est actuellement imposée en France, car il n’existe pas de stratégie collective de prévention, surveillance et lutte qui soit reconnue efficace pour réduire son impact sur les ruches. Cela souligne les défis considérables posés par cette espèce invasive et l’importance de la recherche scientifique pour développer des solutions fiables. De plus, les pièges à appâts alimentaires tuent de nombreux insectes non-cibles, notamment les guêpes communes, le frelon d’Europe, des mouches ou de nombreux papillons. Les nids traités à l’insecticide et laissés en place menacent également l’entomofaune et l’avifaune à proximité.
Pour ces raisons, ALLO FRELONS intervient aujourd’hui de manière graduée et raisonnée. Les moyens mécaniques / thermiques sont privilégiés quand cela est possible.
Impact potentiel des changements climatiques
Accélération de l’expansion territoriale
Un aspect préoccupant révélé par la science concerne l’interaction entre le frelon asiatique et le changement climatique. Depuis son introduction en France, l’expansion du frelon a été très rapide, mais cette progression risque de s’accélérer avec le réchauffement climatique. Dû au changement climatique, la zone de prédation du frelon s’étend en moyenne montagne. Cela signifie que des régions précédemment épargnées pourraient être colonisées, étendant encore davantage l’aire de distribution et les impacts écologiques de cette espèce invasive.
Conclusion
La recherche scientifique contemporaine établit que le frelon asiatique représente une menace multifacette pour les écosystèmes européens et l’économie agricole. Originaire d’un seul événement d’introduction depuis la Chine, cette espèce a démontré une remarquable capacité d’adaptation et de prolifération, colonisant rapidement les territoires et affectant plus de 1 449 espèces d’insectes différentes. L’impact sur l’apiculture est particulièrement grave, avec des pertes économiques substantielles pour les apiculteurs, tandis que la menace pour la biodiversité des pollinisateurs met en péril les services écosystémiques essentiels.
La science ouvre cependant des perspectives encourageantes pour la lutte contre cette invasion. Les recherches en communication chimique promettent le développement de pièges à phéromones hautement sélectifs qui pourraient révolutionner les stratégies de contrôle. Les approches thermiques, inspirées par les défenses naturelles des abeilles asiatiques, offrent une alternative non-toxique pour détruire les nids sans endommager l’environnement. Parallèlement, l’identification de parasitoïdes naturels et la compréhension de la biologie fondamentale du frelon pourraient permettre le développement de stratégies de contrôle biologiques durables mais rappelons que ces moyens n’ont pas été validés car pour considérés comme trop risqués pour les milieux.
Les efforts conjoints des apiculteurs, scientifiques et collectivités locales, soutenus par un cadre législatif renforcé depuis 2025, seront essentiels pour contenir la prolifération du frelon asiatique et minimiser son impact sur la biodiversité et l’apiculture française. Toutefois, face à l’accélération potentielle de son expansion due au changement climatique, l’urgence d’intensifier la recherche et de déployer les solutions les plus prometteuses n’a jamais été aussi grande.
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Dernière modification le décembre 8, 2025 par Castagné Guillaume